“Nous avons tout perdu”, affiche La Opinión en une de son édition du 10 janvier.
“Tout était sombre, nous ne pouvions pas respirer, et il y avait beaucoup de fumée”, raconte Miguel Angel Montaño au journal hispanophone de Los Angeles. “Il fallait sortir rapidement, tout le quartier a été rasé, il ne restait plus une seule maison debout.”
Comme de nombreux habitants d’Altadena et de Pasadena, dans le nord-est de Los Angeles, lui aussi a perdu sa maison, détruite par l’incendie Eaton, qui s’est déclaré mardi 7 janvier. Une maison que ce Mexicain d’origine, immigré aux États-Unis à l’âge de 14 ans, “a achetée au prix de grands efforts en 1987”. “C’est trente-sept ans de vie qui ont disparu avec cette maison. Il ne reste plus que des souvenirs.”
Malgré tout, l’entrepreneur de 57 ans conserve son humour. “Notre certificat de mariage aussi a brûlé, alors je suis célibataire”, plaisante-t-il devant le Pasadena Convention Center, où il est venu pour présenter une demande d’aide aux représentants de l’Agence fédérale américaine de gestion des situations d’urgence (FEMA) en compagnie de sa femme Sonia.
Reconstruire leur vie
Cette dernière, “au bord des larmes”, explique qu’elle n’a pas pu sauver beaucoup de choses dans l’incendie. Mais ils ont eu le temps d’emmener leurs animaux : trois chats, un chien et un ara. “C’était très difficile de s’échapper parce que nous ne pouvions même pas voir à trois mètres”, se souvient-elle.
Malgré le désastre, Miguel Angel Montaño reste confiant sur leur capacité à reconstruire leur vie. “Nous sommes vivants et nous avons encore notre entreprise et nos enfants”, confie-t-il à La Opinión. L’incendie d’Eaton et celui de Palisades ont détruit 9 000 bâtiments, parmi lesquels des milliers de maisons.
En face du Pasadena Convention Center, Pau Tank accuse le coup. Avec les incendies, la fréquentation de son restaurant est en berne. Ce jour-là, il n’a eu qu’un seul client. “Peut-être que l’assurance couvrira mes pertes”, espère-t-il.