Au Japon, les policiers ont le droit d’interpeller des personnes dans la rue et de fouiller leurs effets personnels. Cette pratique relativement commune, appelée shokumu shitsumon (que l’on peut traduire par “questions des policiers”) est montrée du doigt par les étrangers vivant dans l’archipel.
Selon eux, les policiers japonais recourraient au shokumu shitsumon de façon discriminatoire, ciblant davantage les étrangers que les Japonais. En janvier 2024, trois personnes d’origine étrangère ont donc intenté un procès contre l’État, dénonçant une pratique contraire à la Constitution japonaise, qui interdit toute discrimination.
Dans le cadre de ce procès, une équipe d’avocats dirigée par Motoki Taniguchi a procédé à un sondage auprès d’un groupe de 950 personnes composé de ressortissants étrangers non asiatiques et de Japonais.
Selon les résultats de l’enquête publiée le 26 février, 71,1 % des ressortissants étrangers ont déclaré avoir fait l’objet du shokumu shitsumon par le passé, un taux qui se révèle cinq fois moins élevé pour les Japonais (12,8 %), rapporte le quotidien anglophone The Japan Times.
Préjugés contre les étrangers
Plus concrètement, un quart des ressortissants étrangers affirme avoir été la cible de contrôles poli