Au Kenya, une “guerre silencieuse” se joue dans les méandres d’Internet, relève la Deutsche Welle. Ces derniers mois, le pays a atteint un point de bascule avec une série d’enlèvements d’opposants au gouvernement qui diffusent du contenu généré par l’intelligence artificielle (IA) sur les réseaux sociaux. L’IA est devenue un outil de résistance, suscitant un débat enflammé sur la liberté d’expression et sur les réglementations des contenus en ligne.
Ainsi, Gideon Kibet et Billy Mwangi, deux jeunes Kényans de 24 ans, ont été enlevés après avoir partagé des images générées par l’IA représentant le président William Ruto dans un cercueil. Selon la Commission nationale des droits de l’homme au Kenya, il ne s’agit pas de cas isolés. Plus de 82 enlèvements ont été répertoriés depuis juin 2024, dont 29 personnes disparues le mois dernier.
Dans ce contexte, Kimani Inchungwah et Junet Mohamed, respectivement chefs de la majorité présidentielle et de l’opposition à l’Assemblée nationale, ont appelé les autorités à arrêter les personnes qui contreviennent à la loi kényane de 2018 visant à lutter contre la cyberintimidation et la cybercriminalité, signale le média en ligne Kenyans.co. Kimani Inchungwah a ainsi déclaré :
“Je veux mettre au défi le DCI (Directorate of Criminal Investigations) d’arrêter les individus qui violent la loi sur l’utilisation abusive des ordinateurs et la cybercriminalité et de rendre public le fait que vous les avez arrêtés et traduits devant les tribunaux.”
Par ailleurs, il a accusé certains militants d’avoir simulé leurs enlèvements. Toujours selon la même source, la police a nié toute implication, réitérant