À 39 ans, ce n’est pas que Mina Tran veuille une vie entièrement dépourvue de couleurs. C’est juste qu’elle préfère les garder à bonne distance de sa maison et de la garde-robe de ses enfants. “On ne peut pas les éviter, explique cette médecin, mère de trois enfants, installée au Texas. Elles envahissent des pans de ma vie que je ne peux pas contrôler. Vous sortez et l’herbe est verte.”
Elle ne peut pas empêcher ses enfants de développer leurs propres goûts, ni éviter que des membres de sa famille leur achètent des choses dans des bleus ou des rouges criards. Pas plus, avoue-t-elle douloureusement, qu’elle ne peut empêcher son mari d’habiller leurs enfants “avec des trucs bariolés achetés à [s]on insu sur Amazon”. Mais pour le moment, dans les petits domaines de sa vie où elle peut imposer sa volonté, Tran ne rêve que de teintes taupe, beiges, bisque et parchemin.
Des choix esthétiques et éducatifs intransigeants
Tran est une “sad beige mum” – littéralement une “maman beige triste” – et fière de l’être. Absolument déterminée à repousser les assauts criards des accessoires colorés généralement associés à l’enfance, elle compose une austère palette de beige sur beige. “Vous ne verrez pas mes enfants habillés avec des couleurs prima
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L’indépendance et la qualité caractérisent ce titre né en 1821, qui compte dans ses rangs certains des chroniqueurs les plus respectés du pays. De centre gauche, proeuropéen, The Guardian est le journal de référence de l’intelligentsia, des enseignants et des syndicalistes.
Contrairement aux autres quotidiens de référence britanniques, le journal a fait le choix d’un site en accès libre, qu’il partage avec son édition dominicale, The Observer. Les deux titres de presse sont passés au format tabloïd en 2018. Cette décision s’inscrivait dans une logique de réduction des coûts, alors que The Guardian perdait de l’argent sans discontinuer depuis vingt ans. Une stratégie payante : en mai 2019, la directrice de la rédaction, Katharine Viner, a annoncé que le journal était bénéficiaire, une première depuis 1998.
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