La France durcit sa loi immigration [promulguée le 26 janvier 2024], avec l’objectif assumé de “renforcer l’intégration” des étrangers – notamment avec l’instauration d’un test écrit de français pour pouvoir prétendre à un titre de séjour longue durée, et un niveau d’exigence encore plus élevé pour l’obtention de la nationalité.
C’est dans ce contexte que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau – ancien cascadeur équestre qui mise sur la défense de la ligne la plus dure possible en matière d’immigration pour se faire un nom en politique – a déclaré [le 24 janvier 2025] : “Quand depuis plusieurs années, un étranger en situation régulière ne maîtrise pas le français, c’est qu’il n’a pas produit l’effort.”
Le ministre a touché un point sensible, car après plusieurs années en France, je ne maîtrise toujours pas complètement la langue de Molière.
Pourtant, j’en ai fait des efforts. Depuis mon arrivée, j’ai passé des centaines d’heures dans des cours de français (en parallèle de mon job à plein temps) et déboursé largement plus de 2 000 euros – j’en serais presque à 5 000 si je n’avais pas la chance de pouvoir bénéficier de formations professionnelles financées [en partie] par l’État. Je ne remercierai jamais assez la France pour
