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Plus de trente ans après la fin de l’apartheid, des familles de victimes réclament justice

- Business
février 04, 2025

Des membres du mouvement de libération de l’Afrique du Sud ont-ils couvert certains responsables de crimes sous l’apartheid après la chute du régime raciste dans le pays ? C’est la question que soulèvent 23 familles de victimes. Le 23 janvier, elles ont annoncé avoir déposé une plainte exigeant l’ouverture d’une commission d’enquête, relate le quotidien sud-africain City Press. Faute d’avoir obtenu justice pour leurs proches assassinés, elles demandent également 167 millions de rands (8,6 millions d’euros) de dommages et intérêts à l’État.

En première ligne dans cette bataille, Lukhanyo Calata a perdu son père, Fort Calata, en 1985, raconte City Press. Fort Calata et trois de ses camarades militants antiapartheid originaires de la ville de Cradock ont été torturés et tués par la police de l’apartheid en 1985. Lukhanyo avait 3 ans, son père 28.

En 1999, six responsables présumés de la mort des “4 de Cradock” ont comparu devant la commission Vérité et Réconciliation (TRC) mise en place après la chute du régime raciste. À l’époque, cette commission avait le pouvoir d’accorder l’immunité à l’auteur d’un crime, à condition que celui-ci ait été politiquement motivé et que son auteur confesse les faits dans le détail.