À la fin de l’Exposition universelle d’Osaka, qui se déroule du 13 avril au 13 octobre 2025, qu’en restera-t-il pour la société japonaise ? Après celles de 1970 et 1990, ce sera la troisième Exposition universelle que la ville accueille. Alors que le démarrage de l’événement approche à grand pas, le débat sur son utilité bat son plein au Japon.
Car, du point de vue local, l’heure n’est pas forcément à la fête. De fait, l’ouverture de l’exposition intervient dans un contexte délicat pour les événements internationaux de grande envergure. Le souvenir des Jeux olympiques de Tokyo en 2021, tenus malgré l’opposition de l’opinion publique, est toujours vif, à quoi s’ajoute la réticence générale des Japonais pour ces projets nécessitant de grands investissements publics alors que l’inflation ronge leur pouvoir d’achat chaque jour un peu plus.
Pour ne rien arranger, le budget de l’exposition ne cesse de gonfler. Selon la chaîne de télévision Yomiuri News, les dépenses et les frais de construction ont doublé par rapport aux prévisions de départ. Dans cette situation, l’opinion publique se montre plus que mitigée concernant cet événement : seuls 24 % des Japonais se déclarent intéressés par l’exposition, d’après un sondage daté d’octobre e