Lundi 2 juin s’ouvrait à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, le procès de trois anciens cadres de l’entreprise française de jeux vidéo Ubisoft. “Un tournant pour l’industrie du jeu vidéo”, écrit Euronews, considéré par certains comme “un jalon important du mouvement #MeToo dans l’industrie très masculine du jeu vidéo”.
Devant la 15e chambre du tribunal correctionnel séquanodionysien, les trois anciens cadres sont accusés de harcèlement moral et sexuel et de tentative d’agression sexuelle pour des faits survenus entre 2010 et 2020 au sein de l’entreprise. Dans le milieu du jeu vidéo, qui était “surveillé de près depuis plusieurs années en raison de son traitement des femmes et des minorités, ainsi que de leur représentation dans les jeux vidéo, raconte le média européen, c’est en 2020 que la loi du silence commence à être rompue chez Ubisoft”, à la suite des révélations de médias français (Libération et Numerama) et de nombreux témoignages sur les réseaux sociaux.
Contraints à la démission après les révélations, les trois hommes – Serge Hascoët, Tommy François et Guillaume Patrux – sont accusés d’avoir “abusé de leur position pour terroriser ou harceler sexuellement leurs salariés, provoquant chez plusieurs femmes un sentiment de peur et l’impression de n’être que des morceaux de viande”, raconte Angélique Chrisafis pour The Guardian. Depuis le tribunal de Bobigny, la journaliste britannique relate une partie de la pléthore de faits qui sont reprochés aux trois anciens cadres d’Ubisoft – qui nient la plupart des faits – et dont témoignent plusieurs ex-employées.
“Être attachées à un fauteuil, obli