Au Niger, le document final issu des « assises nationales » qui se sont déroulées fin février à Niamey a été présenté au leader de la junte, le général Abdourahamane Tiani. Ce rapport suggère la prolongation du régime militaire pour une période d’au moins cinq ans. Lors d’une cérémonie au palais présidentiel, en présence d’ex-présidents et de diplomates internationaux, le général Tiani a exprimé l’importance de cet événement pour l’avenir du pays et a appelé à l’unité face aux défis sécuritaires exacerbés par les violences djihadistes.
Mamoudou Harouna Djingarey, ancien fonctionnaire des Nations Unies, a remis le rapport après avoir présidé les assises du 15 au 20 février, auxquelles ont participé plus de 700 civils et militaires. Le rapport préconise une transition de cinq ans minimum, susceptible d’être prolongée selon l’évolution de la situation sécuritaire ou des décisions de la Confédération des Etats du Sahel, dont le Niger fait partie avec le Mali et le Burkina Faso, également gouvernés par des juntas. Il autorise les leaders actuels à se porter candidats aux futures élections.
D’autres recommandations incluent la promotion du général Tiani au rang de général d’armée et la dissolution des partis politiques existants, avec la mise en place d’une nouvelle réglementation pour leurs activités. Le général Tiani a appelé à l’abandon des rancœurs et à la réconciliation nationale.
Le général Tiani dirige le Niger depuis un coup d’Etat en juillet 2023, ayant destitué le président élu Mohamed Bazoum, qui reste détenu au palais présidentiel avec son épouse. Parmi les anciens présidents présents à la cérémonie figurait Mahamadou Issoufou, qui avait précédé M. Bazoum. Le général Tiani devra prochainement ratifier les recommandations émises dans ce rapport.