
Située à Uccle, l’une des dix-neuf communes formant la région de Bruxelles-Capitale, l’ambassade russe s’étend sur un vaste domaine de 46 000 mètres carrés, entouré par 900 mètres de barrières et doté de nombreuses caméras de surveillance. Avec jusqu’à 220 membres accrédités, l’ambassade et le consulat ont hébergé un nombre exceptionnellement élevé d’antennes paraboliques par rapport aux autres ambassades russes en Europe, renforçant les suspicions d’activités d’espionnage, surtout que la Belgique, abritant le siège de l’Union européenne et des installations politiques et militaires de l’OTAN, est une cible privilégiée pour les services de renseignement de Moscou. Ces soupçons ont été corroborés par les expulsions sans précédent de ‘diplomates’ par la Belgique depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, atteignant un total de soixante-huit. Huit membres de la délégation russe auprès de l’OTAN avaient été expulsés en octobre 2021, entraînant la fermeture de cette délégation. La plus grande vague d’expulsions a concerné vingt fonctionnaires russes au début de 2023. ‘Officiellement, ils sont des diplomates, mais il est clair qu’ils mènent d’autres activités, des activités d’espionnage, de déstabilisation’, indiquait Alexander De Croo, Premier ministre à l’époque, en mars 2024, sans toutefois donner plus de détails sur ces espions présumés.