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Les premiers mariages homosexuels sont célébrés en Thaïlande

- Business
janvier 23, 2025

Elle n’est pas peu fière la Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra de pouvoir annoncer dans une vidéo diffusée en ligne que la Thaïlande est le premier pays en Asie du Sud Est a autorisé le mariage homosexuel. “Aujourd’hui, le drapeau arc-en-ciel flotte fièrement sur la Thaïlande”, dit-elle dans un message sur X.

Au moins 1 000 couples devraient se marier dès le premier jour de l’entrée en vigueur le 23 janvier de la loi autorisant les mariages de personnes de même sexe, raconte le Bangkok Post. Le texte adopté en juin dernier a été ratifié par le roi en octobre, la Thaïlande devenant ainsi le troisième pays d’Asie, après Taïwan et le Népal, a autorisé ce type d’union.

Désormais des termes neutres pour remplacer “hommes”, “femmes”, “maris” et “épouses” sont utilisés. La loi accorde également des droits d’adoption et d’héritage aux couples de même sexe.

Dans la capitale, Bangkok, des mariages groupés ont été célébrés dans le gigantesque et luxueux centre commercial à Siam Paragon.

Et maintenant ?

“Je suis ravie et enthousiaste tant nous attendions ce jour depuis très longtemps”, explique Thangkanopast Rungtiwa qui s’est unie officiellement à Chongtangsattam Phanlavee. Ce couple avait tenté il y a douze ans déjà de faire reconnaître leur mariage célébré le jour de la Saint-Valentin dans une démarche militante. Sans succès car leur union n’avait pas été enregistrée au niveau administratif.

“Nous nous aimons depuis vingt ans. Tout ce temps, nous avons dû nous cacher pour éviter la désapprobation de la société. Mais aujourd’hui, nous pouvons nous tenir fièrement ensemble debout.”

Les mariages de groupe célébrés jeudi marquent l’aboutissement d’années de campagne et de tentatives contrariées pour adopter des lois sur l’égalité du mariage. Ninlapruek Siritata, une militante LGBTQI, a décrit ce parcours comme une bataille difficile et douce-amère, ajoutant qu’il y a encore du pain sur la planche. “Je suis extrêmement heureuse, mais mon combat continue”. Car, à ses yeux, il est nécessaire de reconnaître l’identité de genre au-delà du sexe biologique.

“Que l’on soit homme, femme ou non-binaire, chacun devrait avoir le droit de s’identifier comme il le souhaite.”