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Les pays où l’on meurt le plus sur les routes

- Tunisie
février 11, 2025

 

Les routes tunisiennes continuent d’être le théâtre de drames humains. Entre le 1ᵉʳ janvier et le 6 février 2025, 100 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route en Tunisie, selon les données de l’Observatoire National de la Sécurité Routière (ONSR). Ces 421 accidents ont également fait 523 blessés, un chiffre qui rappelle l’urgence d’une prise de conscience collective pour améliorer la sécurité routière.

 

Une baisse des accidents, mais un nombre de morts toujours préoccupant

 

Bien que les statistiques indiquent une diminution de 29,24 % des accidents par rapport à la même période en 2024, le nombre de décès reste inquiétant. Les principales causes de ces tragédies sont l’excès de vitesse, le manque de vigilance et le non-respect des règles de conduite.

 

Certains gouvernorats sont plus touchés que d’autres. Sidi Bouzid enregistre le plus grand nombre de décès avec 19 morts, suivi de Jendouba qui compte 11 victimes pour 21 accidents. Mahdia est le gouvernorat avec le plus d’accidents (39), ayant causé un mort et 49 blessés, tandis que Tunis arrive en deuxième position avec 33 accidents, 9 morts et 33 blessés.

 

Un fléau mondial : quels sont les pays les plus touchés ?

 

À l’échelle internationale, la mortalité routière est un problème majeur. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les pays affichant les taux de décès les plus élevés pour 100 000 habitants sont :

 

1. République dominicaine : 64,6

2. Zimbabwe : 41,2

3. Venezuela : 39,0

4. Libéria : 38,9

5. Érythrée : 37,9

6. République centrafricaine : 37,7

7. Soudan du Sud : 36,7

8. Arabie saoudite : 35,9

9. Burundi : 35,5

10. République démocratique du Congo : 34,9

 

Ces chiffres alarmants révèlent un manque global d’infrastructures adaptées, une législation insuffisamment appliquée et des comportements dangereux au volant.

 

Pourquoi autant d’accidents ? Les facteurs clés

 

Plusieurs éléments contribuent à ces taux élevés de mortalité routière :

 

Infrastructures routières insuffisantes : routes mal entretenues, signalisation déficiente, manque de passages pour piétons sécurisés.

 

Non-respect du code de la route : excès de vitesse, conduite sous l’influence de l’alcool ou du téléphone, non-port de la ceinture de sécurité.

 

Manque de services d’urgence rapides et efficaces : délais trop longs pour secourir les blessés, ce qui aggrave le taux de mortalité.

 

Véhicules mal entretenus : freins défectueux, pneus usés, absence de contrôle technique rigoureux.

 

 

En Tunisie, comme ailleurs, ces facteurs augmentent considérablement le risque d’accidents mortels.

 

Quelles solutions pour réduire la mortalité routière ?

 

Face à cette situation préoccupante, plusieurs actions peuvent être mises en place pour améliorer la sécurité routière en Tunisie :

 

Améliorer les infrastructures : modernisation du réseau routier, installation de radars intelligents, meilleure signalisation.

 

Renforcer les lois et leur application : sanctions plus strictes contre les infractions graves (vitesse, téléphone au volant, conduite en état d’ébriété).

 

Multiplier les campagnes de sensibilisation : informer les conducteurs des dangers et des conséquences des comportements irresponsables.

 

Développer les services d’urgence : améliorer la rapidité et l’efficacité de la prise en charge des blessés.

 

 

Une mobilisation nécessaire

 

La mortalité routière en Tunisie reste un défi majeur. Si la baisse du nombre d’accidents est une avancée, 100 morts en six semaines prouvent que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour réduire ces drames.

 

L’engagement des autorités, des associations et des citoyens est indispensable pour faire des routes tunisiennes un espace plus sûr pour tous. Le respect du code de la route est l’affaire de tous.