Joseph Aoun, président libanais, à une délégation iranienne : « Le Liban en a assez des guerres des autres sur son sol »
Le Liban ne veut plus « des guerres des autres sur son sol », a déclaré dimanche son président, Joseph Aoun, en recevant une délégation iranienne, venue à Beyrouth pour les funérailles de l’ex-chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Le mouvement, soutenu et financé par Téhéran, sort d’un conflit de plus d’un an contre Israël, dont deux mois de guerre ouverte, qui l’ont affaibli. Hassan Nasrallah a été tué en septembre par une frappe israélienne.
« Le Liban en a assez des guerres des autres sur son sol », a déclaré M. Aoun à ses interlocuteurs, dont le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf, et le chef de la diplomatie, Abbas Araghtchi. « Je suis d’accord avec vous sur le fait que les pays ne devraient pas intervenir dans les affaires intérieures d’autres Etats », a-t-il poursuivi, selon un communiqué de son bureau de presse. Le président libanais a ajouté vouloir « les meilleures relations avec Téhéran, dans l’intérêt des deux pays ». M. Ghalibaf l’a invité à se rendre en Iran, selon le communiqué.
Après plus de deux ans de vacance présidentielle, l’affaiblissement du Hezbollah a ouvert la voie à l’élection de l’ancien chef de l’armée Joseph Aoun, favori de Washington, à la tête de l’Etat. Longtemps force dominante au Liban, le Hezbollah a subi des pertes considérables lors de la guerre contre Israël, aggravées par l’éviction en décembre de son allié Bachar Al-Assad en Syrie, d’où il faisait entrer ses armes au Liban en provenance d’Iran.