Il est étonnant, le contenu des cartons empilés sur les étagères turquoise de ce hangar de Leipzig : une cassette de l’accordéoniste slovène Slavko Avsenik côtoie le livre Connaître, aimer et guérir son enfant intérieur ou le Programme d’entraînement cérébral du Dr Kawashima, un jeu pour la Nintendo DS.
Ce hangar, c’est le centre d’expédition de Momox, la plateforme de commerce en ligne [allemande] spécialisée dans les produits culturels d’occasion. Quelque 150 000 “nouveaux” articles arrivent ici chaque jour. Ils y reçoivent une étiquette munie d’un code-barres et sont rangés dans des cartons parmi les 15 millions d’articles en stock, en fonction de l’espace disponible. En interne, on appelle ça du “stockage chaotique” – si, si.
Sur les ruines d’un fleuron de la VPC
Cet entrepôt a été construit après la chute du mur par l’entreprise Quelle, sur le site de l’ancien aéroport de Leipzig, dont il ne reste aujourd’hui que la tour de contrôle bâtie dans les années 1920, qui tombe lentement en ruine. En 2009, le fleuron allemand de la vente par correspondance, connu pour ses épais catalogues, a lui aussi périclité et fait faillite.
Deux ans plus tard, Momox s’est installé dans le hangar, et les rideaux ou les gaufriers neufs ont cédé l
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Source de l’article
Süddeutsche Zeitung (Munich)
Créé en 1945, le “Journal du sud de l’Allemagne” compte parmi les quotidiens suprarégionaux de référence du pays. De tendance libérale, il est un grand défenseur des valeurs démocratiques et de l’État de droit. Il emploie ou a employé les meilleures plumes du pays. Sa page 3, qui publie grands reportages et articles de fond, est une institution. Le quotidien se distingue aussi par l’importance qu’il accorde à la culture, traitée dans ses pages immédiatement après l’actualité politique.
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