À l’aube, mardi 11 février, à Palerme, 181 personnes soupçonnées d’être liées à la mafia locale ont été arrêtées par la police italienne. Parmi elles, des trafiquants de drogue, des hommes de main mais aussi des chefs de réseau. Du jamais-vu en Sicile depuis 1984, quand 366 membres de Cosa Nostra avaient été mis sous les verrous à la suite des témoignages du repenti Tommaso Buscetta et jugés ensuite lors du maxiprocès de Palerme deux ans plus tard.
Trois décennies plus tard, ce nouveau coup de filet retentissant expose les failles d’une Cosa Nostra qui tente depuis des années de retrouver son influence d’antan, sans succès. Pour le Corriere della Sera, Roberto Saviano, auteur et spécialiste de la mafia, analyse les raisons qui ont fait d’elle une organisation