Combien de temps encore Su Myat pourra-t-elle traverser secrètement la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie pour faire son travail de journaliste ? Une question qui sous-tend le reportage que The Guardian consacre aux conséquences pour les journalistes birmans en exil des coupes annoncées par Donald Trump au sein de l’agence d’aide au développement USAID.
Pour les journalistes birmans exilés, c’est une nouvelle dramatique, qui les plonge un peu plus “dans la peur et les affres de l’inquiétude”.
“Le stress financier et les suppressions d’emplois s’ajoutent à la liste des risques professionnels”, écrit The Guardian.
Ainsi, Su explique au quotidien britannique :
“Nous pouvons dire que nous n’avons plus rien maintenant. Dès que je me réveille, je dois penser à l’argent.”
Comme Su Myat, environ 300 journalistes birmans en exil vivent autour de Mae Sot, “une ville frontalière de l’ouest de la Thaïlande, centre névralgique de toutes sortes de trafics, des pierres précieuses, de la drogue et des êtres humains”. Un lieu de repli pour les Birmans tentant de fuir la guerre civile, mais où les co