C’est une coïncidence forte : pour ses débuts comme ministre de la Santé des États-Unis, Robert Kennedy Jr., détracteur notoire de divers vaccins, est confronté à une épidémie de rougeole au Texas. La pire connue dans cet État depuis plus de trente ans, avec au moins 146 cas identifiés et un enfant de 6 ans décédé.
“Les boutons rouges sur la peau fiévreuse des patients de l’ouest du Texas sont autant de signaux d’alerte pour le pays”, estime un éditorial du Houston Chronicle. Peut-être même un présage de ce qui l’attend sous la présidence Trump, écrivait fin février ce journal texan de tendance plutôt progressiste.
L’épidémie s’est notamment propagée parmi la communauté protestante mennonite du comté de Gaines, dans le nord-ouest de l’État. “Même si les mennonites ne se mettent pas en marge de la société comme les amish et d’autres communautés séparatistes, […] ils vivent soudés”, rappelle l’éditorial. “Certains mennonites évitent des procédures médicales, dont la vaccination, même si l’Église n’a pas de position officielle sur les vaccins.”
Alors que plane aussi la menace d’une épidémie de grippe aviaire, “c’est un moment ô combien dangereux pour permettre à un vaccino-sceptique […] d’interférer dans le vaste et complexe système