Le programme Alabuga Start avait tout pour faire rêver une jeunesse éthiopienne en manque de perspectives. À en croire les brochures et les spots publicitaires de cette société russe, cette initiative mêle formation professionnelle, technologies dernier cri et débouchés professionnels dans l’hôtellerie.
Une enquête du média éthiopien The Reporter dévoile une réalité plus sombre : à la place des emplois promis, plusieurs participantes sont employées dans des conditions très douteuses pour fabriquer des drones utilisés par la Russie contre l’Ukraine.
Les critères d’éligibilité ne sont pas nombreux : il faut être une femme et avoir entre 18 et 22 ans. Les candidates doivent ensuite passer un test rudimentaire de russe et un entretien en ligne. L’octroi de billets d’avion, d’un logement pour seulement 44 dollars par mois (42 euros) et d’un salaire de 520 dollars (503 euros) leur a été promis.
Lancé par les autorités russes en août 2023, ce programme se déroule dans la zone économique spéciale d’Alabuga, une ville russe du Tatarstan, connue pour son expansion industrielle, indique Voice of America. L’usine d’Alabuga ambitionnerait de produire plus de 6 000 drones par an, rapporte l’agence de presse américaine Associated Press (AP), qui fait même état de contrats entre la Russie et l’Iran.
Campagnes intensives sur les réseaux sociaux
Cette économie de guerre nécessite une main-d’œuvre importante. Or de nombreux Russes combattent en Ukraine, travaillen