Dans la rue de Weihai, axe très animé au cœur de Shanghai, Li Kang, journaliste de Lianhe Zaobao, vient de découvrir une petite pancarte devant une crêperie : “Si tu n’as pas de revenus à Shanghai, et si tu es en difficulté, viens prendre un repas.” Il s’agit de “l’un des dix snacks” de Shanghai qui proposent des repas gratuits, constate le quotidien de Singapour dans un article publié le 19 février.
“Ce sont principalement de jeunes migrants qui n’ont pas trouvé d’emploi après leur arrivée à Shanghai”, explique Bian Yongai, patronne de la crêperie. “Ils viennent manger deux ou trois jours d’affilée, puis ne reviennent plus.” D’après la restauratrice, qui fournit des repas gratuits aux plus démunis depuis 2017, leurs “hésitations” montrent qu’ils ne viennent qu’en dernier recours.
“Dans la mesure de mes capacités”
Dans un contexte de “morosité économique” en Chine, de plus en plus de restaurateurs offrent des repas gratuits aux personnes dans le besoin, observe Lianhe Zaobao : dans les mégapoles comme Pékin, Shanghai et Guangzhou, mais aussi dans des villes moins peuplées comme Chengdu (Sichuan), Tianjin, Zhengzhou (Henan), Yinchuan (Ningxia) ou encore Heze (Shandong).
“J’appartiens à la classe la plus basse de l’échelle sociale”