“L’énigme du jour : quel est le point commun entre la pétanque et les échecs ?” écrit ABC. La réponse : les deux sont des disciplines qui peinent à être qualifiées de sportives. Mais depuis le début de l’année, la pétanque rejoint aussi les échecs dans son interdiction du port d’un jean lors des compétitions. Dans ses règlements, la Fédération française de pétanque et de jeu provençal (FFP JP) stipule désormais que les pantalons en denim sont interdits pour participer aux championnats régionaux et nationaux. Les pantalons de ville sont eux aussi proscrits : seul un “bas sportif” est autorisé (short, bermuda, survêtement).
Le journal espagnol, qui relaie cette information, souligne que la FFP JP avait, dès 2015, interdit les shorts non sportifs, les débardeurs, les marcels ainsi que la pratique de la pétanque torse nu. À l’époque, la Fédération avait fait évoluer les règles “pour changer l’image de la pétanque et asseoir son côté sportif, dans l’espoir qu’elle soit retenue parmi les disciplines olympiques des prochains JO”, raconte le quotidien madrilène.
Un sport à part entière
Un objectif Paris 2024 ou Los Angeles 2028 qui n’a pas été atteint et qui devra attendre encore, la discipline n’ayant toujours pas été retenue par le Comité international olympique pour les Jeux de Brisbane, en Australie, en 2032.
Avec cette nouvelle réforme du règlement, la FFP JP affirme “sa volonté de faire voir la pétanque comme un sport à part entière et non pas comme une simple activité de loisir”, analyse le journal conservateur. Si le changement peut paraître anecdotique, “il est loin d’être anodin dans un pays où la pétanque est pratiquée par plus de 3 millions de personnes” et compte plus de 260 000 licenciés (en 2022), ce qui en fait le 13e sport en nombre de licences en France, devant le tennis de table, le badminton ou le cyclisme.
Loin d’être seulement populaire en France, la pétanque est pratiquée par environ 200 000 boulistes amateurs en Espagne, pour près de 20 000 licenciés, complète le journal madrilène. Et le sport pourrait bien avoir un avenir radieux de ce côté-ci des Pyrénées, car “35 % des licenciés ont moins de 18 ans, un chiffre aussi étonnant que prometteur”.