Sur les dix personnes tuées par Rickard Andersson, le 4 février dans un centre de formation pour adultes d’Örebro, à quelque 200 kilomètres à l’ouest de Stockholm, “au moins huit sont nées à l’étranger”, a assuré dimanche soir la télévision publique suédoise SVT. Ces sept femmes et trois hommes venaient de Syrie, d’Iran, d’Afghanistan, d’Érythrée, de Somalie et de Bosnie. Cinq des six blessés sont également d’origine étrangère.
Malgré ce bilan, les enquêteurs se refusent pour le moment à conclure que le tireur, un chômeur suédois de 35 ans habitant la ville, a commis un acte à caractère raciste, sans pour autant l’“exclure”, comme l’a souligné un des responsables de l’enquête interrogé dans le même programme.
Si “l’appartenance ethnique” figure bien parmi les motifs éventuels de la pire tuerie de masse de l’histoire moderne du royaume, “nous n’avons pas trouvé d’autres éléments indiquant un quelconque motif idéologique […], nous ne voulons pas spéculer”, a insisté Niclas Hallgren, chef adjoint de la police régionale.
Rumeurs à foison
Appréciée de la presse dans les tout premiers jours qui ont suivi le drame, cette grande prudence suscite depuis une incompréhension qui grandit au fil du temps. D’auta