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“Gonflés à la testostérone”, les hommes savent-ils se tenir dans les salles d’escalade ?

- Business
mars 08, 2025

“Ça arrive tout le temps”, se désole la grimpeuse américaine Shelma Jun sur le site du magazine Outside. Au pied d’un mur, “on s’attend à ce que vous vous apprêtiez à grimper une voie facile. Ou alors, on vous donne de (mauvaises) explications sur comment vous y prendre, tout en fixant votre brassière. Ou encore, on prendra pour acquis que celui qui vous assure est votre petit copain, et que c’est lui qui vous a appris à grimper. Malheureusement, d’après mon expérience, la personne type que je viens de décrire est presque toujours un homme.”

En 2016, Flash Foxy, l’association qu’elle a fondée et qui milite pour plus d’inclusivité dans l’escalade, avait mené un sondage auprès de quelque 1 500 personnes. Il en ressortait que les femmes étaient nettement plus nombreuses que les hommes à se dire mal à l’aise dans certains espaces de leur salle d’escalade et à rapporter y avoir subi des microagressions.

“Je ne vois pas comment ça pourrait être plus inclusif, avait pour sa part répondu un grimpeur. Si vous aimez la voie ou le bloc, il n’en faut pas plus pour se sentir à l’aise et inclus.”

“Mais ce n’est pas ce que suggèrent les résultats du sondage”, objectait Shelma Jun. Ni les nombreux témoignages récoltés dans la presse ou portés par des collectifs de grimpeuses.

Les femmes peuvent subir du sexisme dans leur salle de sport “sans que ça aille jusqu’à des cas flagrants de harcèlement sexuel”, explique Jun. Il peut s’agir “d’attitudes condescendantes ou de drague malvenue”. Plus généralement, les salles d’escalade – comme d’autres salles de sport – peuvent ê