En ce jeudi 6 février, le drapeau sami, rouge, bleu, vert et jaune, flotte un peu partout en Norvège, en Suède et en Finlande. De nombreuses communes le hissent pour célébrer la “journée nationale” de la principale des minorités autochtones vivant dans ces pays (ainsi que dans le nord-ouest de la Russie).
Cette tradition récente remonte à 1992, lorsque des représentants samis des quatre États s’étaient mis d’accord sur la date du 6 février pour une telle fête. Avec, pour objectif, de commémorer la journée de 1917 où “de courageux Samis” – qu’on appelait alors les Lapons, terme jugé péjoratif depuis – avaient tenu leur “première réunion nationale” dans la ville norvégienne de Trondheim, rappelle le site de la radiotélévision publique norvégienne NRK.
Pour de nombreux Samis – environ 100 000 personnes au total –, cette journée est l’occasion d’organiser des événements dans le but de mieux faire connaître leur culture et leurs spécificités. Le restant de l’année, “les Samis ne bénéficient pas toujours d’une attention positive de la société”, regrette Ture Laiti, un militant sami, sur le site de la radiotélévision publique finlandaise YLE.
De fait, de vieux préjugés leur collent encore assez souvent à la peau. E