Environ soixante cas par jour en 2024. C’est l’impressionnant chiffre révélé par l’hebdomadaire grec To Vima, qui consacre un article aux violences domestiques en Grèce et présente une donnée alarmante : elles ont augmenté de 86 % entre 2023 et 2024.
Près de 26 000 victimes recensées, “des données impressionnantes” qui attestent de “l’augmentation constante de la violence domestique dans notre pays, un phénomène que les scientifiques et les représentants des autorités attribuent à l’ancrage profond du patriarcat et aux problèmes économiques”, écrit To Vima.
Les victimes peuvent être des conjointes, des enfants ou des grands-parents, quand 81 % des coupables sont des hommes, précise le journal. Plus de 1 000 “victimes de coups graves” ont dû consulter un professionnel de santé, ajoute le journal grec.
“Plus grande sensibilisation des citoyens”
Le grand hebdomadaire dominical estime que les violences domestiques sont également “plus visibles”, parce que plus souvent déclarées. “Il semble désormais y avoir une plus grande sensibilisation des citoyens. En d’autres termes, l’enregistrement de ces événements par la police hellénique est devenu plus systématique ces derniers temps”, note le journal. Plus peuplées, la capitale, Athènes, et la deuxième ville du pays, Thessalonique, regroupent près de la moitié des déclarations de ces violences.
“Cette situation dramatique met en lumière des dizaines d’incidents quotidiens qui n’intéressent la société qu’après la révélation d’un meurtre”, regrette To Vima, qui rappelle que le meurtre de Kyriaki Griva, une femme de 28 ans tuée par son conjoint devant un commissariat, avait suscité une forte prise de conscience des violences sexistes dans la société grecque.
En très forte augmentation chez les jeunes, ces violences préoccupent les autorités. En janvier 2025, le gouvernement conservateur a ainsi voté une loi plus répressive à l’encontre des auteurs.
