“Le démembrer, c’est le fermer”, “Sans travailleurs, il n’y a pas de santé mentale”, ou bien “L’hôpital ne fermera pas”. Ce sont quelques-uns des slogans que l’on pouvait lire sur les pancartes des manifestants réunis le 31 janvier sur le parvis de l’hôpital Laura-Bonaparte (du nom d’une célèbre psychologue, mère de la place de Mai et activiste pour la santé mentale argentine, décédée en 2013), situé à Buenos Aires, dans le quartier populaire de Constitución.
Plusieurs milliers de personnes étaient venues défendre cette institution de près de 150 ans, le seul hôpital national de santé mentale dépendant de l’État argentin de la zone métropolitaine de la capitale. “Il est considéré comme un modèle dans la prise en charge des patients souffrant de maladies mentales ou d’addictions. […] Il est unique en son genre [en Argentine]”, écrit le média ElDiarioAr. Le Bonaparte est également réputé pour accompagner la communauté LGBTQI, et particulièrement les personnes trans.
“Il y est possible de se faire examiner sans rendez-vous, il y a des cabinets externes, un hôpital de jour, des urgences, un internat, des services de santé int