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Le déficit budgétaire de la Tunisie s’établit à 2,9 milliards de dinars à fin no

- Finance
janvier 14, 2025

 

A fin novembre 2024, le déficit budgétaire de la Tunisie s’est réduit de 8,7% pour s’établir à 2,9 milliards de dinars, contre un déficit de 3,2 milliards de dinars en 2023.

Rappelons que la loi de finances pour la gestion de l’exercice 2024 prévoit un déficit budgétaire de l’ordre de 11,5 milliards de dinars (6,6% du PIB) pour l’ensemble de l’année 2024, contre 11,3 milliards de dinars (7,5% du PIB) en 2023.

Selon les résultats provisoires de l’exécution du budget de l’Etat à fin novembre 2024, cette réduction du déficit résulte de la hausse des ressources budgétaires, notamment les recettes fiscales, à un rythme plus accéléré que celui des dépenses.

En effet, les ressources budgétaires de l’Etat ont progressé de 5,9% pour s’élever à 40,6 milliards de dinars, contre 38,4 milliards de dinars une année auparavant. Cette évolution résulte essentiellement de la hausse des recettes fiscales de 9,6% passant de 34,4 milliards de dinars à 37,7 milliards, représentant 92,7% des ressources budgétaires, tandis que les recettes non fiscales ont chuté de 30,9% à 2,3 milliards de dinars.

Au niveau des recettes fiscales, les impôts directs ont progressé de 11,2% à fin novembre dernier pour s’élever à 15,8 milliards de dinars. Dans le détail, les impôts sur les revenus ont augmenté de 9% pour se situer à 11,3 milliards de dinars dont 7,8 milliards de dinars provenant des impôts sur les salaires (+8,1%).

Concernant les recettes émanant des impôts sur les sociétés, elles ont augmenté de 17,2% à 4,5 milliards de dinars en raison de la hausse des impôts sur les sociétés pétrolières de 31% pour s’élever à 1 milliard de dinars. Quant à l’impôt sur les sociétés non pétrolières, il a augmenté de 13,4% pour se situer à 3,4 milliards de dinars.

Quant aux impôts indirects, ils ont augmenté de 8,5% pour s’élever à 21,9 milliards de dinars. Cette croissance résulte essentiellement de la hausse des impôts provenant de la TVA de 7% à 10,2 milliards de dinars, des droits de douane de 11,4% à 1,8 milliard de dinars et des droits de consommation de 6,1% pour se situer à 3,6 milliards de dinars.

Au niveau des dépenses totales de l’État, celles-ci se sont établies l’année dernière à 43 milliards de dinars, contre 41 milliards de dinars un an plutôt, enregistrant une hausse de 4,9%. Ces charges budgétaires sont composées à hauteur de 20,3 milliards de dinars de dépenses salariales (+3,6%), de 10,9 milliards de dinars de dépenses d’interventions (+1%) et de 5,7 milliards de dinars de charges de financement (intérêts de la dette, +12%).

Par ailleurs, les dépenses d’investissement n’ont progressé que de 2,1% à fin novembre dernier pour se situer à 3,9 milliards de dinars, contre 3,8 milliards une année auparavant.

Omar El Oudi

 

Publié le 14/01/25 13:26