Il y a désormais deux dates dans l’histoire de la conférence de Munich sur la sécurité : 2007 et 2025. Deux dates, deux discours hostiles qui ont provoqué un choc symétrique sur les élites de la défense et de la diplomatie réunies chaque année dans la capitale bavaroise : celui de Vladimir Poutine et celui du vice-président des Etats-Unis, J. D. Vance.
En 2007, le président russe, invité pour la première fois à Munich, avait sidéré les Occidentaux par un discours très offensif contre les Etats-Unis, qu’il accusait de vouloir instaurer un ordre unipolaire. Rétrospectivement, ce discours a été considéré comme l’un des tournants de l’après-guerre froide, le premier avertissement de la Russie de Poutine à l’Occident.
Vendredi 14 février, c’est le grand allié américain qui s’est retourné contre ses partenaires européens, fracturant l’Occident. « A Washington, il y a un nouveau shérif en ville », a averti le coéquipier du président Donald Trump, avant de se lancer dans une virulente diatribe contre les démocraties européennes, accusées d’étouffer la liberté d’expression et la liberté religieuse.
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