Le projet de visite en dit long sur l’inquiétude des Européens vis-à-vis des négociations engagées entre Russes et Américains sur l’Ukraine. Emmanuel Macron doit, à en croire Donald Trump lui-même, se rendre à Washington, dès « lundi peut-être », afin de tenter d’infléchir, s’il est encore temps, le cours des négociations qui s’annoncent. Privilégiant un tête-à-tête, l’Elysée n’a pas confirmé l’information révélée mercredi 19 février dans la soirée par le conseiller à la sécurité nationale américain, Mike Waltz, qui avait indiqué un peu plus tôt que la visite pourrait même se faire en compagnie du premier ministre britannique, Keir Starmer.
Dans la journée, la saillie de Donald Trump contre le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qualifié de « dictateur sans élection » par son homologue américain, n’a fait qu’accroître la sidération des Européens, quant à la façon dont l’élu républicain entend conduire les discussions avec Vladimir Poutine afin de tenter de mettre un terme à la guerre. Les Russes ont « les cartes en main parce qu’ils ont pris beaucoup de territoires », a observé dans la soirée le locataire de la Maison blanche.
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