Nabil Diab cherche ses mots. A quoi ressemble son quotidien ? « Ce n’est pas vraiment une vie. C’est une lutte pour la survie, finit par décrire le Palestinien de 57 ans. Je vis sur des décombres, mais je ne retournerai pas dans la tente qu’on occupait pendant la guerre. » Dans sa vie d’avant le 7 octobre 2023, cet employé d’une structure de santé locale partageait quatre étages avec ses deux frères et leurs familles, dans une maison près de l’hôpital Kamal-Adwan, dans l’extrême nord de Gaza. L’armée israélienne a envahi plusieurs fois la zone et, à l’automne 2024, a expulsé systématiquement la quasi-totalité des habitants, détruisant des rues entières. L’ONG israélienne B’Tselem avait alors dénoncé une campagne de « nettoyage ethnique ».
Peu après le début de la trêve, le 19 janvier, Nabil Diab et ses frères sont revenus s’installer chez eux, au terme de mois à survivre sous des tentes à Deir Al-Balah, dans le centre de Gaza, raconte le Palestinien joint par téléphone, Israël interdisant toujours l’accès de l’enclave aux journalistes étrangers.
50 millions de tonnes de gravats
Il vous reste 85.55% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.