L’administration Trump n’a pas l’intention d’observer silencieusement le déroulé des élections allemandes. Après Elon Musk, proche conseiller du président américain Donald Trump, qui apporte depuis le 20 décembre 2024 un soutien régulier au parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) et à sa candidate pour la chancellerie Alice Weidel, c’est le vice-président américain, J. D. Vance, lui-même qui a lancé un appel implicite en faveur du parti, en deuxième position dans les sondages pour les élections législatives du 23 février.
Lors de son intervention à la conférence sur la sécurité à Munich, le vice-président américain a enjoint les dirigeants européens à travailler avec l’extrême droite. « La démocratie se fonde sur le principe sacré selon lequel la voix des gens compte, il n’y a pas de place pour un cordon sanitaire, a-t-il prévenu lors d’un discours à la conférence de Munich sur la sécurité, vendredi 14 février. Vous acceptez le principe ou non. » « Excellent discours », a aussitôt salué Alice Weidel sur le réseau social X.
Le propos, dont la portée peut sembler générale, s’adresse en réalité à la droite conservatrice allemande (CDU), dont le candidat Friedrich Merz est le favori du scrutin du 23 février. Crédité d’environ 30 % des intentions de vote, ce dernier est talonné dans les sondages par l’AfD d’Alice Weidel, qui dépasse les 20 %. M. Merz a répété à plusieurs reprises exclure tout scénario de coalition avec l’AfD après les élections, au nom de la doctrine du « cordon sanitaire » qui prévaut en Allemagne depuis l’après-guerre, selon laquelle aucun parti du centre historique ne forme d’alliance avec l’extrême droite.
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