Pour la deuxième fois en un mois, les présidents russe et chinois se sont parlé en visioconférence, lundi 24 février. Plus précisément, « le président Xi a pris un appel du président Vladimir Poutine », a pris soin de relever la partie chinoise, probablement désireuse de ne pas montrer Pékin en demande devant Moscou. Se tenir informé, se parler très régulièrement est un signe de la profondeur de leur amitié.
L’échange a été l’occasion de réitérer l’alignement de vues entre les deux dirigeants, qui se sont particulièrement rapprochés à la faveur de l’isolement russe après l’invasion de l’Ukraine et ont en partage le désir d’en finir avec la domination américaine. « L’histoire et la réalité nous montrent que la Chine et la Russie sont destinées à être de bons voisins qui ne peuvent être éloignés, et de vrais amis qui partagent les hauts et les bas », a dit M. Xi.
Parfois s’il est nécessaire de redire les choses, c’est qu’elles ne sont plus si automatiquement évidentes. En un mois au pouvoir, l’administration de Donald Trump a engagé un soudain rapprochement avec la Russie et renoncé à l’essentiel de ce qui faisait la politique américaine sur le dossier ukrainien. Outre qu’elle a pris de court les Européens, elle a aussi pu surprendre à l’Est, et la Chine entend montrer ainsi que le rapide réchauffement russo-américain ne signifie en rien un refroidissement sino-russe. La relation entre Pékin et Moscou « ne cible aucune tierce partie ni n’est affectée par aucun tiers. Quelle que soit l’évolution de l’environnement international, notre relation a son propre rythme », poursuit le communiqué.
Il vous reste 78.13% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.