Proposition d’amnistie sur les pensions alimentaires : Abdeljalil Heni répond à Fatma Mseddi
Le président de la commission parlementaire des finances, Abdeljalil Heni, est revenu sur les récentes déclarations de sa collègue, Fatma Mseddi, qui avait critiqué la proposition de loi d’amnistie des condamnés pour non-paiement de la pension alimentaire.
S’exprimant le 6 mars 2025 lors de l’émission Sbeh El Ward de Hatem Ben Amara sur Jawhara Fm, Abdeljalil Heni a expliqué que l’objectif de cette proposition de loi était de débloquer la situation. « Aujourd’hui, des personnes handicapées, incapables de gagner leur vie, se retrouvent en prison pour ne pas avoir payé une pension alimentaire… Cette proposition permettrait une réintégration économique, et même une possible reconstitution de la famille », a-t-il déclaré.
Selon Abdeljalil Heni, une fois sortis de prison, les individus bénéficiant de l’amnistie pourraient retrouver un emploi, renouer les liens familiaux et reconstruire leurs vies.
Abdeljalil Heni a expliqué que la proposition de loi portant amnistie au profit des individus en prison pour non-paiement de pension alimentaire obligeait ces derniers à s’engager à payer ce qui était dû et leur permettait de bénéficier d’une levée des pénalités de retard de paiement.
Selon lui, près de 256 mille individus font l’objet de condamnations les obligeant à payer une pension alimentaire. Le député a assuré qu’une grande partie de ces individus se trouvait en prison et sont, donc, dans l’incapacité d’honorer leurs engagements.
Abdeljalil Heni a affirmé que le nombre de divorces a considérablement augmenté en Tunisie et que le fonds des pensions alimentaires ne pouvait plus couvrir l’intégralité des sommes dues en cas de non-paiement des pensions alimentaires. Il a appelé à l’adoption d’une nouvelle approche dans l’étude des cas de divorce.
S.G