views 3 mins 0 comments

David Lammy invite Kaïs Saïed à donner une conférence à Oxford

- Tunisie
février 03, 2025

 

Le secrétaire d’État britannique, David Lammy, en visite à Tunis, vendredi 31 janvier 2025, a exprimé son souhait que le chef de l’État, Kaïs Saïed effectue une visite au Royaume-Uni, « qui serait l’occasion de donner une conférence à l’université d’Oxford, à Londres*, sur la nouvelle pensée politique humaniste, tant au sein des États qu’à l’échelle mondiale ».

David Lammy a abordé le sujet de la conférence après que Kaïs Saïed lui a longuement exposé son point de vue qui oppose l’émergence d’une nouvelle communauté/société humaniste à la traditionnelle communauté internationale.

Le président de la République a en effet souligné « que le monde vit désormais une phase totalement différente de toutes les précédentes, et qu’il y a une naissance d’une société humaine en gestation, devançant dans ses conceptions la communauté internationale traditionnelle. Cette société croit en des valeurs de liberté, de justice et de dignité, et considère que l’être humain est unique et qu’il doit être respecté, préservé et protégé en tout temps et partout dans le monde ». Il a illustré son propos par la mobilisation citoyenne mondiale en faveur des Palestiniens, qu’il oppose à l’inaction des institutions internationales.

Par la suite, le communiqué présidentiel a rapidement abordé la question migratoire où le président a insisté sur « la nécessité de coordonner les efforts pour démanteler les réseaux de trafic et œuvrer à offrir des conditions de vie dignes, en particulier dans les pays d’origine, afin que les victimes puissent retourner dans leurs pays d’origine et y retrouver la dignité, la sécurité et la stabilité ».

La presse britannique avait révélé, à l’occasion de la visite de David Lammy, que le gouvernement britannique a annoncé un financement de cinq millions de livres sterling pour soutenir des programmes d’éducation destinés à réduire les flux migratoires vers le Royaume-Uni. Cette initiative, précisent les médias locaux, vise à rendre les migrants potentiels plus employables dans leurs pays d’origine, espérant ainsi dissuader ceux qui songent à traverser la Manche.

 

*Contrairement à ce qui est mentionné dans le communiqué présidentiel, l’université d’Oxford ne se trouve pas à Londres. Elle est située dans la ville du même nom dans le comté d’Oxfordshire, à 90 kilomètres de la capitale anglaise.

S.H