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je suis journaliste et non vendeur de casseroles

- Tunisie
février 22, 2025

 

Le journaliste Mohamed Boughalleb a, d’un ton ironique, indiqué qu’il voulait faire son travail de journaliste et non vendre des casseroles. Il a salué le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et les journalistes qui l’ont soutenu lors de son emprisonnement.

S’exprimant le 22 février 2025 durant l’assemblée générale ordinaire du SNJT, Mohamed Boughalleb a assuré qu’il ne comptait servir les intérêts de personne et qu’il continuera à prendre ses propres décisions tel que son cerveau le dicte. Il a indiqué avoir ressenti une grande injustice et tristesse lors de son arrestation et sa détention depuis le 22 mars 2024.

« La liberté de la presse n’est pas une cause que porte le Tunisien lambda… Il se soucie des prix des viandes et du stock stratégique d’œufs… Nous menons seuls, dans ce pays, cette bataille… La défense de la liberté de la presse se fait à travers le journalisme ! Le journalisme et non la vente de casseroles… Lorsque j’étais en prison, une délégation de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme m’a clandestinement remis une lettre de Zied Dabbar et Fahem Boukaddous… Elle contenait une phrase qui m’a permis de continuer à vivre : « Mohamed, tu n’es pas seul ! » », a-t-il dit.

Mohamed Boughalleb a indiqué que les journalistes n’étaient pas au dessus de la loi, mais que rien ne justifiait le mauvais traitement et les arrestations de ces derniers. Il a mentionné les noms de Chadha Haj Mbarek, Mourad Zeghidi, Borhen Bssais et Sonia Dahmani.

« Un ministre utilise une voiture supposée faire partie de biens saisis par la douane ! Que signifie cela ? Une voiture 27 chevaux… Dans un pays où un citoyen lambda ne peut pas s’offrir une quatre chevaux… Des citoyens sont morts durant le pèlerinage ! Ceci n’était pas arrivé depuis la conversion des Tunisiens à l’islam ! Et on ne tient pas le ministre responsable de la chose… Puis, c’est moi qu’on jette en prison ! », s’est-il exclamé en référence à l’ancien ministre des Affaires religieuses, Brahim Chaïbi.

Mohamed Boughalleb a assuré qu’il ne comptait pas lâcher prise ou abandonner et quitter le pays. Il a indiqué qu’il voulait mourir et être enterré en Tunisie. Il a exprimé sa fierté de dire qu’il était journaliste. Il a réaffirmé son attachement à son métier. 

 

 

S.G.