Une publication partagée sur les réseaux sociaux le dimanche 2 mars 2025 prétend que les présidents algérien et tunisien ont été exclus du Sommet arabe sans explication officielle. L’affirmation a été relayée par les pages « Hay Ettadhamen » et « Akhbar TN » avant d’être reprise par d’autres pages.
Nous avons examiné les communiqués des agences de presse algérienne et tunisienne, ainsi que ceux des ministères des Affaires étrangères des deux pays, disponibles sur leurs sites officiels et relayés par des médias. L’APS (Algérie Presse Service) a confirmé que le président Abdelmadjid Tebboune a décidé de ne pas participer au sommet, expliquant que certaines nations arabes avaient « accaparé » le processus préparatoire sans consultation large. Cette déclaration infirme toute idée d’une exclusion : il s’agit d’un choix souverain du gouvernement algérien. De plus, l’Algérie sera bien représentée par son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf.
Concernant la Tunisie, un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères publié le 3 mars 2025 précise que la Tunisie participera bien au sommet, représentée par le ministre Mohamed Ali Nafti. Aucune mention d’un empêchement ou d’une exclusion du président Kaïs Saïed. Le texte souligne même l’engagement tunisien pour une position unifiée sur la question palestinienne, ce qui témoigne d’une implication diplomatique et non d’un isolement.
Les absences présidentielles ne signifient pas une exclusion. Il est courant que des chefs d’État délèguent leur représentation lors de sommets pour diverses raisons, y compris des divergences politiques ou un choix stratégique.
Le sommet en question, prévu le 4 mars 2025 au Caire, vise à coordonner les efforts arabes face à la situation en Palestine, mais certains pays estiment que les préparations n’ont pas été assez inclusives. Ce sommet a été convoqué en urgence pour discuter de la situation en Palestine, des attaques israéliennes sur Gaza et la Cisjordanie, des tentatives de déplacement forcé des Palestiniens et de la nécessité d’une réaction collective arabe face à cette crise.
Le sommet est organisé sous l’égide de la Ligue arabe et regroupe les chefs d’État ou ministres des Affaires étrangères des 22 pays membres. L’objectif est de définir une position arabe commune et d’éventuelles actions diplomatiques ou économiques à prendre.
R.A.