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le taux de dépendance énergétique atteint 59% à fin 2024

- Tunisie
février 17, 2025

 

Le taux de dépendance énergétique s’est situé à 59% fin décembre 2024, contre 52% un an auparavant. Sans la comptabilisation de la redevance, ce taux grimpe à 69% fin décembre 2024, contre 62% un an auparavant. C’est ce qui ressort du rapport sur la conjoncture énergétique à fin décembre 2024, récemment publié par le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie.

 

Le rapport précise que les ressources d’énergie primaire se sont situées à 3,7 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) à fin 2024, enregistrant ainsi une baisse par rapport à l’année précédente de 16%. Cette baisse est due principalement à la diminution de la production nationale du pétrole brut et du gaz naturel.

Les ressources d’énergie primaire restent dominées par la production nationale de pétrole et du gaz, qui participent tous les deux à hauteur de 70% de la totalité des ressources d’énergie primaire. La part de l’électricité renouvelable (production de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) et privée et autoproduction) représente 2% des ressources primaires en 2024.

La demande d’énergie primaire a enregistré une quasi-stabilité entre 2023 et 2024 : la demande du gaz naturel a diminué de 3% et celle des produits pétroliers, par contre, a enregistré une hausse de 3%.

À signaler que la demande du gaz naturel a diminué de 3% suite à la limitation des achats du gaz algérien. Et pour faire face et couvrir la totalité de la demande nationale en électricité, la Steg s’est orientée vers l’importation d’électricité.

La structure de la demande en énergie primaire a enregistré une légère évolution. En effet, la part de la demande des produits pétroliers est passée de 48% en 2023 à 50% durant 2024. Le gaz naturel, par contre, est passé de 51% en 2023 à 49% en 2024.

 

En comptabilisant la redevance, le bilan d’énergie primaire fait apparaître, à fin décembre 2024, un déficit de 5,4 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep), enregistrant ainsi une hausse de 14% par rapport à 2023.

Le déficit de la balance commerciale énergétique est passé de 8,97 milliards de dinars en 2023 à 10,72 milliards de dinars en 2024, soit une augmentation de 19% (en tenant compte de la redevance du gaz algérien exportée). Les exportations des produits énergétiques ont enregistré une baisse en valeur de 23% accompagnée par une hausse des importations en valeur de 6%.

Il est précisé que « les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie sont très sensibles à trois facteurs, à savoir le taux de change dollar/dinar, les cours du Brent (la qualité de référence sur laquelle sont indexés les prix du brut importé et exporté, ainsi que les produits pétroliers). Or, le taux de change a enregistré une quasi-stabilité, les quantités échangées ont baissé et le cours du Brent a diminué en 2024 par rapport à 2023 ».

 

Notons que les chiffres présentés par ce bulletin sont légèrement différents de ceux de l’Institut national de la Statistique (INS) pour cette même période. Le déficit commercial énergétique a représenté 57,42% du déficit commercial total à fin 2024. Il s’est aggravé de 12,45% par rapport à 2023 et de 2,87% par rapport à 2022. Il a atteint près -10,87 milliards de dinars fin 2024, contre -9,66 milliards de dinars fin 2023 et -10,57 milliards de dinars fin 2022.

 

I.N. avec rapport