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les gardes des médecins internes sont payées un dinar par heure

- Tunisie
janvier 12, 2025

Wajih Dhokkar : les gardes des médecins internes sont payées un dinar par heure

 

Le président de l’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins, Wajih Dhokkar est intervenu, dimanche 12 janvier 2025, sur les ondes de Mosaïque Fm avec Elyès Gharbi pour revenir sur l’accord conclu avec les autorités compétentes pour résoudre le problème du manque de médecins internes dans les centres de stage des hôpitaux universitaires des gouvernorats du Grand Tunis, de Nabeul et de Bizerte.

Wajih Dhokkar a indiqué que le nombre de médecins internes dans les hôpitaux publics variait entre 490 et 550, sauf qu’il a été réduit à 330 internes cette année. « Avant la réduction du nombre, les médecins internes effectuaient plus de cent heures par semaine. Ils effectuaient trois gardes par semaine. Ainsi, avec la réduction du nombre d’internes, la situation deviendrait insupportable. Nous avons revendiqué la résolution de cette problématique et heureusement, les autorités de tutelle ont réagi positivement à travers le recrutement de cent internes supplémentaires ».

Le président de l’organisation a donné certains détails notamment en ce qui concerne la rémunération des internes qui est de l’ordre de 1300 dinars par mois. Il a ajouté que les gardes sont rémunérées à un dinar l’heure. « Les honoraires des gardes sont perçus par trimestre. Certains hôpitaux refusent de payer les gardes. À titre d’exemple, l’hôpital d’enfants de Bab Saâdoun n’a pas payé les internes, il a fallu l’intervention du ministre pour débloquer la situation. Après le passage au statut de résident, le salaire augmente à 1600 dinars ».

Ainsi, Wajih Dhokkar a assuré que le rapport entre les jeunes médecins et hôpitaux publics est devenu une simple relation de formation, en attendant le départ à l’étranger. « Ce qui dérange le plus, dans la situation actuelle, c’est que le médecin interne se trouve dans l’obligation d’effectuer des heures de travail énormes et de ne pas être payé à sa juste valeur, et dans des conditions déplorables. Il n’y a aucune motivation qui incite les jeunes médecins à rester dans leur pays. Le départ à l’étranger n’est pas un choix facile. Tout le monde veut rester dans son pays, mais il faut éradiquer les causes les poussant au départ ».

Par ailleurs, il a tenu à souligner qu’il y a actuellement certains prémices indiquant que la situation du service public de la santé va dans la bonne direction à travers l’adoption de bonnes politiques, en termes de législations et de l’approche globale. 

S.H