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l’injustice ne mène à rien !

- Tunisie
février 25, 2025

 

La militante et membre du Front de salut national, Chayma Issa, a affirmé l’absence de preuve justifiant la détention de Ridha Belhadj et Jaouhar Ben Mbarek dans le cadre de la très médiatisée affaire de complot contre la sûreté de l’État.

Dans une publication du lundi 24 février 2025, Chayma Issa a appelé à l’application de la loi dans cette affaire et à reconnaître que celle-ci ne repose que sur des soupçons et des accusations infondées.

« Nous voici à deux ans depuis votre arrestation et privation de liberté… Deux ans qu’on nous accuse de complot et de terrorisme sans preuves… Deux ans sans enquête ni confrontation… Une audience a été fixée… Deux ans d’injustice et de déni de la présomption d’innocence », a-t-elle ajouté.

Elle a rappelé que l’audience aura lieu le 4 mars 2025 et que les accusés demandent un procès public. Chayma Issa a exprimé l’espoir que le pouvoir en place fasse preuve de bon sens, admette son erreur et comprenne que l’injustice ne mène à rien.

Pour rappel, l’affaire de complot contre l’État vise plusieurs personnalités politiques tunisiennes. La liste des accusés, incarcérés à la suite de mandats de dépôt émis le 25 février 2023, comprend Khayam Turki, Ridha Belhadj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi, Abdelhamid Jelassi et Kamel Letaïef. Lazhar Akremi et Chayma Issa, également arrêtés dans le cadre de cette affaire, ont été libérés le 13 juillet 2023.

La période de détention provisoire aurait dû prendre fin entre le 18 et le 19 avril 2024, mais aucune décision de libération n’a été prise par les autorités tunisiennes. Par ailleurs, des fuites concernant le document d’instruction ont suscité critiques et railleries. Plusieurs détenus ont mené des grèves de la faim pour protester contre leur incarcération, mais sans succès. À ce jour, après plus de 700 jours de détention, ils restent emprisonnés.

 

S.G