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tollé international après les propos de Trump

- Tunisie
février 06, 2025

Déportation et contrôle américain de Gaza : tollé international après les propos de Trump

 

Le président américain, Donald Trump a fait une annonce mardi 4 février 2025, disant vouloir prendre « le contrôle » de la bande de Gaza dévastée par la guerre, une proposition qui pourrait « changer l’Histoire » selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Le président américain a également répété que les habitants de Gaza pourraient aller vivre en Jordanie ou en Egypte, malgré l’opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes.

« Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot avec », a déclaré le président américain lors d’une conférence de presse au côté de M. Netanyahu, parlant du territoire palestinien comme d’un « chantier de démolition ».

 

Une annonce qui a rapidement fait réagir les capitales du monde ainsi que les autorités et factions palestiniennes. La majorité dénonce les déclarations de Donald Trump.

 

Le roi de Jordanie rejette « toute tentative » de déplacement des Palestiniens

Le roi de Jordanie Abdallah II a rejeté mercredi « toute tentative » pour prendre le contrôle des Territoires palestiniens et déplacer ses habitants après l’annonce par le président américain Donald Trump de son projet de contrôler la bande de Gaza.

Lors d’une réunion avec le président palestinien Mahmoud Abbas, le monarque a souligné « la nécessité d’arrêter les activités de colonisation et de rejeter toute tentative d’annexion de terres et de déplacement des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie », selon un communiqué du Palais royal.

Lula juge « incompréhensible » les propos de Trump sur Gaza

Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a qualifié mercredi d’ « incompréhensible » la proposition de son homologue américain Donald Trump de prendre « le contrôle » de la bande de Gaza, estimant que ce sont les Palestiniens qui doivent « veiller » sur leur territoire.

« Ceux qui doivent veiller sur Gaza, ce sont les Palestiniens, qui ont besoin d’une réparation pour tout ce qui a été détruit afin qu’ils puissent reconstruire leurs maisons, leurs hôpitaux, leurs écoles et vivre dans la dignité et le respect », a affirmé le président de gauche lors d’une interview avec une radio brésilienne. La proposition est « quasiment incompréhensible », a-t-il soutenu.

L’ONU qualifie de « très surprenant » le projet de Trump pour Gaza

Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés a qualifié mercredi de « très surprenant » le projet d’occupation de la bande de Gaza et de déplacement de sa population, annoncé par le président américain Donald Trump.

« C’est très difficile de s’exprimer sur cette question très délicate », a confié Filippo Grandi lors d’une interview avec l’AFP à Bruxelles. « C’est quelque chose de très surprenant, mais il faut voir concrètement ce que ça signifie », a-t-il déclaré.

Gaza « appartient aux Palestiniens », répond Berlin aux propos de Trump

La bande de Gaza « appartient aux Palestiniens » et doit « tout comme la Cisjordanie et Jérusalem-Est » faire partie du « futur Etat palestinien », a répondu mercredi la ministre allemande des Affaires étrangères aux propos de Donald Trump sur une potentielle prise de contrôle américaine.

« La population civile de Gaza ne doit pas être expulsée et Gaza ne doit pas être occupée de manière durable, ou de nouveau colonisée », a déclaré Annalena Baerbock dans un communiqué.

Les Britanniques disent que les Palestiniens doivent pouvoir « vivre et prospérer » à Gaza et en Cisjordanie

Le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, a affirmé mercredi que les Palestiniens devaient pouvoir « vivre et prospérer » dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, en réponse aux propos du président Donald Trump sur une potentielle prise de contrôle américaine.

« Nous devons voir les Palestiniens pouvoir vivre et prospérer dans leurs territoires, à Gaza, en Cisjordanie », a-t-il dit lors d’un déplacement à Kiev. La veille, le président américain Donald Trump a dit vouloir prendre « le contrôle » de la bande de Gaza dévastée par la guerre, déplacer ses habitants, pour en faire une « Côte d’Azur du Moyen-Orient ».

France : l’avenir de Gaza passe par « un futur Etat palestinien », non par le contrôle « d’un pays tiers »

L’avenir de Gaza passe par « un futur Etat palestinien » et non par le contrôle « d’un pays tiers », a estimé mercredi le ministère français des Affaires étrangères, quelques heures après que le président américain Donald Trump a dit vouloir prendre « le contrôle » du territoire palestinien.

« L’avenir de Gaza doit s’inscrire non dans la perspective d’un contrôle par un Etat tiers mais dans le cadre d’un futur Etat palestinien, sous l’égide de l’Autorité palestinienne », précise le Quai d’Orsay dans un communiqué, en réitérant l’opposition de la France à « tout déplacement forcé de la population palestinienne de Gaza ».

La présidence palestinienne « rejette fermement » le projet de Trump de contrôler Gaza

Le président palestinien Mahmoud Abbas a « fermement » rejeté mercredi le projet d’occupation de la bande de Gaza par les Etats-Unis, annoncé par Donald Trump, tout comme ses appels répétés à un transfert forcé des Palestiniens qui y vivent.

« Le président Mahmoud Abbas et la direction palestinienne rejettent fermement les appels à s’emparer de la bande de Gaza et à déplacer les Palestiniens hors de leur patrie », a déclaré le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, donnant lecture d’un communiqué officiel à la télévision publique palestinienne.

« Nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple », ajoute le communiqué « en réponse aux appels américains au déplacement » des Palestiniens de la bande de Gaza.

Pour M. Abbas, « ces appels représentent une violation grave du droit international ».

« La paix et la stabilité ne seront pas réalisées dans la région sans la création d’un Etat palestinien (…) sur la base de la solution à deux Etats », estime M. Abbas. « La bande de Gaza fait partie intégrante de la terre de l’Etat de Palestine, aux côtés de la Cisjordanie et Jérusalem-Est ».

La Cisjordanie est occupée par Israël depuis 1967, et Jérusalem-Est annexée depuis la même date.

Selon son bureau, M. Abbas est arrivé mercredi à Amman, où il doit s’entretenir dans la journée avec le roi Abdallah II.

Ce dernier a déjà marqué son opposition ferme à l’idée, répétée à plusieurs reprises par M. Trump, de faire « le ménage » dans la bande de Gaza, en en déplaçant les habitants vers l’Egypte ou la Jordanie.

Un ministre israélien promet d' »enterrer » l’idée d’un Etat palestinien 

Bezalel Smotrich, ministre des Finances et figure de l’extrême droite israélienne, a promis mercredi de tout faire pour « enterrer définitivement » l’idée d’un Etat palestinien, au lendemain de l’annonce par Donald Trump d’un projet d’occupation américain de Gaza.

« Le plan présenté hier par le président Trump est la véritable réponse au 7-Octobre », a déclaré Smotrich en référence à l’attaque du Hamas sur Israël ayant déclenché la guerre. « Nous allons maintenant œuvrer pour enterrer définitivement (…) l’idée dangereuse d’un Etat palestinien », a-t-il ajouté sur son compte Telegram.

L’Egypte se dit impatiente de voir l’Autorité palestinienne « assumer ses responsabilités » à Gaza

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a souligné mercredi « l’importance de renforcer politiquement et économiquement l’Autorité palestinienne » à Gaza, quelques heures après que le président américain Donald Trump a dit vouloir prendre « le contrôle » du territoire palestinien.

Lors d’une réunion avec le Premier ministre palestinien, Mohammed Mustafa, M. Abdelatty a déclaré que l’Egypte était impatiente que l’Autorité palestinienne « assume ses responsabilités dans la bande de Gaza en tant que partie des territoires palestiniens occupés », selon un communiqué de son ministère.

La Turquie juge « inacceptable » le projet de Trump pour Gaza

Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a jugé « inacceptable » mercredi le projet du président américain Donald Trump de déplacer la population de la bande de Gaza.

« La déclaration de Trump sur Gaza est inacceptable », a déclaré le ministre lors d’un entretien à l’agence de presse turque Anadolu. « Expulser (les Palestiniens) de Gaza est une question que ni nous ni les pays de la région ne peuvent accepter. Il n’est même pas question d’en discuter », a-t-il insisté.

L’OLP rejette tout déplacement du « peuple palestinien hors de sa patrie »

L’organisation de libération de la Palestine (OLP) a rejeté mercredi tout projet de transfert « du peuple palestinien hors de sa patrie », après que le président américain Donald Trump a dit vouloir prendre « possession » de la bande de Gaza et en déplacer la population ailleurs.

La direction palestinienne « affirme son rejet de tous les appels au déplacement du peuple palestinien hors de sa patrie. Ici nous sommes nés, ici nous avons vécu et ici nous resterons », déclare Hussein Sheikh, secrétaire général de l’l’OLP dans un message sur son compte X.

La Chine dit s’opposer au déplacement « forcé » des Gazaouis proposé par Trump

La Chine a dit mercredi s’opposer au déplacement « forcé » des Palestiniens de la bande de Gaza, après l’annonce du président Donald Trump concernant une prise de contrôle américaine du territoire.

« La Chine a toujours soutenu le fait qu’une gouvernance palestinienne sur les Palestiniens était le principe de base de la gouvernance d’après-guerre de Gaza et nous sommes opposés au transfert forcé des habitants de Gaza », a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, interrogé au sujet des projets du dirigeant américain lors d’une conférence de presse habituelle.

Le Hamas dénonce un plan « raciste » visant à « éradiquer la cause palestinienne »

Le Hamas a dénoncé mercredi les propos « racistes » et alignés sur « l’extrême droite israélienne » de Donald Trump.

« La position raciste américaine s’aligne avec celle de l’extrême droite israélienne dans le déplacement de notre peuple et l’élimination de notre cause », a déclaré Abdel Latif al-Qanou, un porte-parole du mouvement islamiste palestinien.

 

BN avec AFP