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une courtoisie de façade, mais aucun progrès sur Gaza

- Tunisie
février 12, 2025

Trump et le roi de Jordanie : une courtoisie de façade, mais aucun progrès sur Gaza

La très attendue rencontre entre le roi Abdallah II de Jordanie et le président américain Donald Trump ce mardi 11 février 2025 s’est déroulée en toute courtoisie.

Le roi de Jordanie a affirmé être prêt à recevoir des enfants malades de Gaza lors de sa rencontre avec Donald Trump, qui a de nouveau défendu son plan de développement immobilier du territoire palestinien, une fois vidé de ses habitants et placé sous contrôle américain.

Le président américain voudrait que le royaume hachémite, avec l’Égypte, accueille l’essentiel des habitants du territoire palestinien.

« L’une des choses que nous pouvons faire immédiatement, c’est de prendre 2.000 enfants, des enfants atteints de cancer ou très malades », a déclaré le roi. « Je dois penser à ce qui est dans l’intérêt de mon pays », a ajouté Abdallah II, qui avait déjà rejeté fermement tout déplacement de Palestiniens, mais qui s’est gardé d’aborder frontalement le sujet en présence de Donald Trump.

 

Beau geste

La proposition d’accueil d’enfants malades a réjoui le républicain de 78 ans. « C’est vraiment un beau geste », a déclaré le président américain, assis aux côtés de son invité et du prince héritier Hussein dans le Bureau ovale. Il a prédit de « grands progrès » dans les discussions avec la Jordanie et l’Égypte, et s’est dit persuadé « peut-être pas à 100 %, mais à 99 % » d’arriver à un compromis avec le Caire.

Plus tard cette semaine, ce devrait être au tour du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, de se rendre à la Maison Blanche, après avoir exhorté mardi à la reconstruction de Gaza « sans déplacer les Palestiniens ».

 

Le président américain a une nouvelle fois défendu son projet pour Gaza, qui a créé une vague d’indignation internationale : « Nous allons posséder Gaza. Nous n’avons pas besoin de l’acheter. Il n’y a rien à acheter », a déclaré Donald Trump, assurant que le territoire serait placé « sous contrôle américain », sans expliquer de quelle manière.

Abdallah II a fait savoir que l’Égypte élaborait un plan de coopération avec Donald Trump et que ce projet ferait l’objet de discussions en Arabie saoudite.

« Attendons que les Égyptiens puissent présenter ce plan », a-t-il plaidé. Donald Trump, qui avait évoqué un arrêt des aides américaines à la Jordanie si celle-ci n’accueillait pas des Palestiniens déplacés, a adopté un ton plus conciliant mardi. Il a ainsi affirmé qu’il n’aurait pas besoin de « menacer » le pays : « Je pense que nous sommes au-delà de ça. »

La Jordanie est bien consciente de la pression économique que pourrait exercer Donald Trump sur le pays. Chaque année, Amman reçoit quelque 750 millions de dollars d’aide économique de la part de Washington, et environ 350 millions de dollars supplémentaires en aide militaire.

 

© Agence France-Presse