Dans un salon de coiffure étincelant situé à l’ombre du City Ground, le stade de Nottingham Forest, des mèches argentées s’envolent dans l’air tandis que Feras Al-Youssef coupe les cheveux de son client avec une redoutable efficacité.
“Nous allons gagner le championnat”, assure ce fils adoptif de la ville, né à Alep [en Syrie], en levant les yeux vers le maillot dédicacé accroché au mur. “Du moins, on l’espère. Quand cette ville va bien, il n’y a rien de tel”, ajoute-t-il en souriant.
Ces dernières semaines, ce coin des Midlands de l’Est est animé par une ferveur que la région n’a pas connue depuis les années 1979-1980. C’était l’âge d’or où Nottingham Forest a remporté la Coupe des clubs champions [l’ancien format de la Ligue des champions] deux années de suite, porté par la légende du club, [l’entraîneur] Brian Clough.
Après avoir échappé de peu à la relégation et avoir été sanctionné d’un retrait de quatre points la saison dernière, et malgré son statut d’équipe qui a le moins la possession du ballon en Premier League [le championnat de football anglais], Forest s’est installé sur la troisième marche du podium, devancé par Arsenal à la seule différence de buts.
Forts de leur belle série de six victoires consécutives, les joueu
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L’indépendance et la qualité caractérisent ce titre né en 1821, qui compte dans ses rangs certains des chroniqueurs les plus respectés du pays. De centre gauche, proeuropéen, The Guardian est le journal de référence de l’intelligentsia, des enseignants et des syndicalistes.
Contrairement aux autres quotidiens de référence britanniques, le journal a fait le choix d’un site en accès libre, qu’il partage avec son édition dominicale, The Observer. Les deux titres de presse sont passés au format tabloïd en 2018. Cette décision s’inscrivait dans une logique de réduction des coûts, alors que The Guardian perdait de l’argent sans discontinuer depuis vingt ans. Une stratégie payante : en mai 2019, la directrice de la rédaction, Katharine Viner, a annoncé que le journal était bénéficiaire, une première depuis 1998.
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