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l’ONU craint une offensive « imminente » des paramilitaires à El-Fasher

- Monde
janvier 23, 2025

Les Nations unies ont dit craindre pour la sécurité des civils à El-Fasher, la capitale du Darfour du Nord, au Soudan, disant redouter une « offensive imminente » des forces paramilitaires. « Nous sommes profondément inquiets », a déclaré dans un communiqué, mercredi 22 janvier, le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), Seif Magango. Il a ainsi évoqué un ultimatum lancé cette semaine par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre contre l’armée régulière soudanaise depuis avril 2023.

Dans cet ultimatum, les FSR demandaient que toutes les forces armées et leurs alliés quittent El-Fasher d’ici à mercredi après-midi, indiquant qu’elles étaient prêtes à mener « une offensive imminente », a souligné M. Magango. L’armée a répondu « être prête à résister à l’assaut », a-t-il ajouté. « Nous renouvelons notre appel à toutes les parties pour une désescalade des tensions autour de la ville et à prendre des mesures urgentes pour s’assurer de la protection des civils, en conformité avec leurs obligations en vertu du droit international », a exhorté le porte-parole.

Le Soudan est en proie à une guerre opposant l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah Al-Bourhane, aux paramilitaires des FSR, menés par son ancien allié, le général Mohammed Hamdan Daglo. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, plus de 12 millions de déplacés, et des centaines de milliers de personnes sont victimes de la famine.

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El-Fasher, une ville de quelque 2 millions d’habitants, est assiégée par les FSR depuis mai 2024. Cette ville a connu certains des pires combats de la guerre, alors que l’armée se bat contre les FSR pour conserver son dernier point d’appui au Darfour. La quasi-totalité de cette vaste région est aux mains des FSR, qui ont également pris le contrôle de pans entiers de la région du Kordofan (sud). « La population d’El-Fasher souffre déjà depuis de nombreux mois d’une violence insensée et de brutales violations et d’abus, en particulier pendant le siège prolongé de la ville. Cela doit cesser », a conclu M. Magango.

Le Monde avec AFP

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