“Une histoire d’horreur sud-africaine”, titre la radio publique américaine NPR après la découverte de 78 corps de mineurs illégaux au fond d’une mine d’or désaffectée, la mine de Buffelsfontein, près de la petite ville de Stilfontein, en Afrique du Sud, assiégée depuis cinq mois par les forces de l’ordre. En tout, 87 corps ont été remontés de la mine ces derniers mois alors que la police avait coupé les lignes de ravitaillement des mineurs pour les forcer à sortir. Mais si le bilan macabre du siège a attiré l’attention de la presse internationale, en Afrique du Sud, il ne suscite pas l’indignation.
En effet, seuls à défendre les mineurs, plusieurs syndicats dénoncent un “massacre d’État”, relaie le site d’information financière MoneyWeb, et une poignée de partis appellent à l’établissement d’une commission d’enquête, précise le site News24. Dans la presse, le site d’investigation sud-africain Daily Maverick a, pour sa part, dénoncé un “siège médiéval aussi stupide que brutal”. Mais alors qu’un 88e mineur est décédé de complications après avoir été sorti de la mine, le 20 janvier, signale le site TimesLives, peu de journaux condamnent l’intervention des autorités dans des termes aussi nets.
Dans un éditorial, l’hebdomadaire Sunday
