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Swagg Man mis en examen et incarcéré en France

- Tunisie
février 07, 2025

 

Swagg Man, ex-star des réseaux sociaux et rappeur franco-tunisien, a été placé en détention provisoire le 29 janvier dernier, soupçonné d’être impliqué dans une vaste affaire d’escroquerie. Comme l’a révélé le journal français Le Parisien, le parquet de Nanterre et son avocate ont confirmé sa mise en examen pour « escroquerie en bande organisée, faux et blanchiment aggravé ».

De son vrai nom Iteb Zaibet, le rappeur franco-tunisien aurait extorqué près de 1,8 million d’euros à un couple entre 2020 et 2022, en leur promettant des investissements lucratifs dans les cryptomonnaies et l’immobilier. Le journal précise qu’une enquête menée par la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) a conduit à son interpellation et à son placement sous mandat de dépôt après sa présentation devant un juge d’instruction. Son avocate, Me Élise Arfi, a fait appel de cette décision.

Par ailleurs, selon le collectif d’aide aux victimes d’influenceurs (AVI), au moins cinq autres personnes ont signalé avoir été victimes du rappeur, déposant plainte en France, en Tunisie et au Canada pour des faits présumés survenus entre 2015 et 2019. Les sommes en jeu varieraient de 10.000 euros à plusieurs centaines de milliers d’euros par victime.

Déjà condamné à de la prison en Tunisie pour des faits similaires, Swagg Man avait surpris en annonçant ironiquement, peu avant le verdict, son intention de se présenter à l’élection présidentielle tunisienne.

Le 29 mars 2021, Swagg Man a écopé, en première instance, de cinq ans de prison et d’une amende de 100 mille dinars pour escroquerie et blanchiment.

Le 4 juin 2021, la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière a décidé sa libération provisoire contre une caution de 200.000 dinars avec l’interdiction de voyager. 

La Cour d’appel de Tunis a décidé, le 18 novembre 2021, de clore l’instruction à l’encontre de Swagg Man, prononçant un non-lieu en raison de l’absence de preuves criminelles. Par la suite, le 13 janvier 2022, un second non-lieu a été rendu en faveur du rappeur dans le cadre de l’affaire de blanchiment d’argent.

 M.B.Z