Pour mieux séduire la nouvelle administration américaine, Vladimir Poutine a dépêché en Arabie saoudite son homme lige, le financier Kirill Dmitriev, présent aux pourparlers qui se sont tenus avec des émissaires américains, mardi 18 février, à Riyad. Spécialiste des négociations d’arrière-plan, l’homme ne figurait pas sur la photo officielle. Les images de la réunion montrent, côté américain, le secrétaire d’Etat, Marco Rubio, le conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz, et l’envoyé pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, assis en face du ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et du conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov.
M. Dmitriev, un technocrate au visage rondouillard, est sorti de l’ombre une fois les entretiens terminés, multipliant les interviews dans lesquelles il s’est mis à vanter la reprise des relations commerciales avec les Etats-Unis, envisageable, selon lui, « dans les deux, trois mois à venir ». Ambitieux, il imagine « des projets communs, y compris dans l’Arctique et d’autres régions ». Sans exclure que les compagnies pétrolières américaines puissent un jour à nouveau travailler en Russie. « Pourquoi renonceraient-elles à la possibilité d’accéder aux ressources naturelles que nous leur avons données ? », a-t-il interrogé, mardi, depuis Riyad, lors d’un entretien donné à CNN.
Il vous reste 76.14% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.