Comment peser dans des négociations auxquelles on ne participe pas ? C’est la question à laquelle les Européens essaient de répondre alors que Washington et Moscou discutent du futur de l’Ukraine, sans les associer, pas plus que Kiev, à leurs échanges. Dans le même temps, ils doivent aussi chercher à assurer leur sécurité sans l’aide américaine, ce que certains d’entre eux, à commencer par les Etats baltes et scandinaves ou la Pologne, refusaient jusqu’à peu d’imaginer.
Lundi 24 février, de Kiev à Washington, en passant par Bruxelles, les Européens se sont démultipliés pour tenter de présenter un front uni malgré la brutalité des changements que le retour de Donald Trump à la Maison Blanche leur promet. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, Antonio Costa, son homologue du Conseil européen, et plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement ont fait le déplacement dans la capitale ukrainienne pour assurer leur hôte de leur soutien, en ce troisième anniversaire de l’invasion russe. Emmanuel Macron, lui, rencontrait Donald Trump, à Washington, quand, à Bruxelles, les ministres des affaires étrangères des Vingt-Sept se réunissaient.
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