Le président de la République, Kaïs Saïed, a rencontré, mardi 25 février 2025, le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, et le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, chargé des Ressources hydrauliques, Hamadi Habaieb.
Une vidéo de cette rencontre a été publiée par les services de la présidence de la République, durant laquelle le président s’est penché sur les réseaux d’eau potable de la Sonede. « Ces réseaux se sont abîmés, et plus particulièrement avant le 6 octobre dernier, comme vous le savez, parce que les réseaux de corruption ne se sont pas abîmés. Par exemple, à Sidi Aïch, au gouvernorat de Gafsa, une partie du réseau d’eau potable s’est abîmée. Cependant, elle s’est rétablie à la suite du déplacement d’un responsable régional. Ce réseau a-t-il été réellement abîmé ou ce sont les réseaux de corruption qui l’avaient remplacé ? », s’interroge le président sur un ton ironique.
Le chef de l’État est également revenu sur l’état vétuste des barrages, citant à titre d’exemple le cas du barrage de Oued Lakhmass, disparu à cause de l’absence de maintenance. « Beaucoup d’autres barrages sont dans un état délabré et leurs capacités de stockage sont réduites de moitié. Certes, il est nécessaire de mettre en place de nouvelles législations en la matière pour répondre aux attentes du peuple. En revanche, même les législations actuellement en vigueur ne sont pas appliquées comme il se doit. »
Dans ce contexte, il a assuré que les lacs collinaires peuvent constituer une partie de la solution, sauf que même ces ressources commencent à disparaître. « Le ministère de l’Agriculture peut intervenir à ce niveau, d’autant plus que nous avons enregistré d’importantes quantités de pluie cette année. Ce qui s’est passé les années précédentes ne doit plus se reproduire et tous les responsables doivent assumer leurs responsabilités. »
Par ailleurs, le chef de l’État est revenu sur les travaux de maintenance engagés par la Sonede, soulignant que, dans plusieurs cas, ces travaux coïncident par exemple avec le jour de l’Aïd El-Kebir.
D’autre part, il a indiqué qu’il est nécessaire de se préparer à la saison de la récolte céréalière, soulignant qu’il faudrait prévoir les meilleures conditions de stockage afin que la récolte ne soit pas mangée par les oiseaux, comme ce fut le cas auparavant. « Nous ne pouvons parler de souveraineté alors que nous importons notre nourriture. Nous avons de grandes capacités et un gros potentiel qu’il va falloir rétablir. »
S.H