Vêtus de noir, des centaines d’étudiants et de militants ont investi pendant cinq jours, du 18 au 22 février, les rues des grandes villes universitaires de l’Indonésie, relate The Jakarta Post. Rassemblés sous la bannière d’un mouvement qu’ils ont baptisé “Indonesia Gelap” (“Sombre Indonésie”), les manifestants ont exprimé leur colère contre le gouvernement en place depuis à peine cent jours, dénonçant son incompétence et l’incohérence de ses politiques depuis l’arrivée au pouvoir du président Prabowo Subianto – généralement désigné par son seul prénom.
Premier motif de révolte : des coupes budgétaires de 19 milliards de dollars (18,1 milliards d’euros) affectant l’ensemble des ministères et de nombreux services publics, dont les bourses étudiantes. Au nom de l’efficience budgétaire et de la lutte contre la gabegie bureaucratique, le gouvernement a désigné à cette fin des conseillers spéciaux, parmi lesquels un influenceur et animateur télévisé, dans une approche aux accents trumpistes.
Mauvais souvenirs
Pour Tempo, ces mesures d’économie ne