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En Asie du Nord-Est, les alliés des Etats-Unis sur le qui-vive

- Monde
mars 05, 2025

Alors que l’Europe est déstabilisée par le bouleversement de son environnement sécuritaire orchestré par Donald Trump, les alliés des Etats-Unis en Asie du Nord-Est (Corée du Sud et Japon), dont la sécurité dépend de Washington, font preuve pour l’instant d’un attentisme distancié mais non dépourvu d’appréhension. En témoigne la prudence du premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, qui en réponse, lundi 3 mars, à une question à la Chambre basse sur l’altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, a déclaré : « Nous n’avons pas l’intention de prendre parti. Le plus important est de maintenir l’unité du sein du G7. » Le lendemain, le ministre des affaires étrangères, Takeshi Iwaya , se refusait à tout commentaire sur la suspension de l’aidé américaine à l’Ukraine faisant valoir « la fludité de la sitation ».

La détérioration sensible de la situation mondiale a rappelé aux Japonais la mise en garde du premier ministre Fumio Kishida en juin 2022 : « Aujourd’hui l’Ukraine, demain l’Asie de l’Est. » La formule avait alors semblé alarmiste. Elle ne l’est plus. « Nous sommes à la fin de l’empire planétaire des Etats-Unis, estime Endo Ken, politologue de l’université de Tokyo. Le jour où Donald Trump doutera de la valeur de Taïwan ou de la Corée du Sud dans ses marchandages, leur sort sera réglé comme l’a été celui de l’Ukraine. »

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