Ghalia Letaïef : mon père est en prison sur la base daccusations sans fondement
La fille de l’homme d’affaires Kamel Letaïef, Ghalia Letaief a publié un statut, mercredi 5 mars 2025, pour dénoncer l’injustice subie par son père détenu dans le cadre de l’affaire de complot contre la sûreté de l’État.
Après la levée de l’interdiction du traitement médiatique imposée par une décision de justice, Ghalia Letaïef a publié une partie de l’ordonnance de clôture de l’instruction accompagnée du commentaire suivant :
« Voici le passage pour lequel Kamel Letaïef a été poursuivi et emprisonné pendant plus de deux ans… Pas de planification, pas de rapport sécuritaire, pas d’écoutes, pas de saisies… seulement des allégations sans preuves !
Ce qui se passe n’est rien d’autre qu’une campagne de diffamation sans preuves tangibles :
Aucun plan de coup d’État : pas de documents, pas d’enregistrements, pas de rapports sécuritaires confirmant ces accusations.
Aucune écoute téléphonique ni aucun élément technique prouvant les allégations portées contre lui.
Aucune saisie ou document compromettant ne l’implique dans une activité illégale.
Les témoignages avancés sont anonymes (XX et XXX), rendant impossible toute vérification de leur crédibilité.
Les rencontres mentionnées avec des diplomates étaient publiques, officielles et dans un cadre tout à fait légal, sans aucune irrégularité ni conspiration.
Les accusations portées reposent sur des suppositions et non sur des faits ou des preuves légales. L’objectif est clair : règlement de comptes politiques et diffamation des opposants à travers des dossiers montés de toutes pièces et une instrumentalisation de la justice à des fins illégitimes.
Nous continuerons à révéler la vérité et ne laisserons pas place à la désinformation et aux manipulations ! ».
Avec l’ouverture du procès, avocats et familles ont entrepris de publier les éléments du dossier impliquant les détenus pour éclairer l’opinion publique.
La première audience de l’affaire de complot contre la sûreté de l’État s’est tenue hier au Tribunal de première instance de Tunis.
Les plaidoiries des avocats ont porté essentiellement sur la nécessité de la comparution physique des détenus, alors que leur procès se déroule à distance, une décision fortement contestée par la défense.
Les avocats ont déposé des demandes de libération, toutes ont été rejetées dans la même journée. L’audience a été renvoyée au 11 avril prochain.
S.H